Les fleurs - Par les grands maîtres de l'estampe japonaise
ISBN : 9782754110907
Ce coffret met à l'honneur le thème des fleurs, et plus généralement de la nature, si importants dans l'art japonais, à travers une sélection des plus célèbres estampes du genre ancestral du kachô-ga, ces " images de fleurs et d'animaux " , de l'époque d'Hokusai au début du xxe siècle. Dès le début du xixe siècle, face à la politique d'isolationnisme du pays, les Japonais aspirent à plus de liberté, et trouvent dans la nature une échappatoire à la claustration ambiante et à l'asphyxie qui les menace à terme. Renouer avec la nature, écouter le rythme des saisons, admirer les fleurs de pruniers ou de cerisiers, goûter la fraîcheur du soir, contempler les premières neiges, ou surprendre l'envol des grues ou des oies sauvages sont autant d'occasions de longs voyages ou de simples promenades. Hokusai et Hiroshige saisissent cette évolution de la société japonaise, qu'ils transcendent dans leurs magnifiques estampes de fleurs. Conjuguant réalisme et spiritualité, observation directe et interprétation tout empreinte de shintoïsme et de bouddhisme, Hokusai (1760-1849), et Hiroshige (1797-1858) portent à sa perfection la représentation d'une nature magnifiée. Partant tous deux de l'observation de la faune et de la flore, ils en expriment, par des styles différents, la permanence et l'état d'éternel recommencement, en même temps que le caractère fragile et éphémère. Aucun grand maître de l'estampe n'a capturé aussi bien l'âme de la nature japonaise qu'Hokusai. Pour Edmond de Goncourt, c'est " le peintre universel qui, avec le dessin le plus vivant, a reproduit l'homme, la femme, l'oiseau, le poisson, l'arbre, la fleur, le brin d'herbe [... ] qui a fait entrer, en son oeuvre, l'humanité entière de son pays " . Ces deux grands noms de l'estampe vont inspirer nombre d'artistes, ceux notamment du mouvement shin-hanga (" nouvelles gravures "), tels Imao Keinen (1845-1924) ou Ohara Koson (1877-1945), qui vont à leur tour célébrer les fleurs et la nature, et se passionner pour leurs plus infimes variations, puisant dans leurs formes et leurs textures une formidable source d'inspiration graphique Cette sélection des plus belles estampes dédiées aux fleurs ne se veut pas simplement descriptive mais elle révèle comment les artistes les rêvent, les fantasment et leur donnent une force symbolique propre. Les fleurs deviennent ainsi l'expression des émotions, mais aussi celle d'un rapport profond avec la nature, plus que jamais au coeur des questionnements actuels.
Iznik - La céramique turque et l'art ottoman
ISBN : 9782850886331
Dans cet ouvrage, Walter B Denny propose une nouvelle vision d'une des formes d'art islamiques les plus connues et les plus appréciées dans le monde : l'Iznik, céramique produite par l'empire ottoman, dans la ville du même nom. Il étudie les objets (plats, pichets, lampes de mosquée...) et les fameux carreaux de céramiques qui couvrent les murs de la plupart des grands monuments de l'art musulman (mosquées d'Istanbul ou d'Edirne, palais de Topkapi ou de Damas). Walter B Denny s'attache à décrire la nature particulière de l'art islamique sous les Ottomans, ainsi que les artisans qui ont travaillé dans le cadre des palais impériaux. Puis il examine les liens entre le style de cour en vogue à Istanbul et les ateliers de production d'Iznik au coeur de l'Asie mineure. Sa parfaite connaissance des principaux styles, et notamment de ceux de l'âge d'or des XVe et XVIe siècles, lui permet de distinguer le rôle crucial des deux grands styles : «la forêt enchantée» et «le jardin merveilleux» ; il rend aussi hommage aux deux grands créateurs qu'étaient les artistes Shah Kulu et Kara Memi. Par de très nombreuses représentations florales, animales ou abstraites, le livre traite de tous les principaux décors. Il aborde également les rapports entre les communautés non-musulmanes et l'empire ottoman, sans oublier les destructions et les dommages dus à la guerre, aux tremblements de terre et au feu. Le livre s'achève par l'analyse de l'héritage exceptionnel - stylistique et historique - que cette céramique d'Iznik a apporté à l'art occidental. Après trente-cinq ans de recherches, l'ambition de Walter B Denny est d'offrir un panorama de cet art aussi raffiné que spectaculaire ; la mise en page de l'ouvrage participe à cette éclatante mise en valeur.
La Libye antique - Cités perdues de l'Empire romain
ISBN : 9782844591166
L'ouvrage se propose de faire revivre quelques grands sites des côtes de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque (correspondant au rivage méditerranéen de l'actuel état libyen). De part et d'autre du golfe : de la Grande Syrte, séparées par un redoutable désert, deux séries de villes au passé déjà plusieurs fois séculaire ont appartenu à deux provinces voisines de l'Empire romain. A l'exception de Tripoli qui a connu une occupation continue, ces sites - chantiers depuis de nombreuses décennies d'importantes recherches archéologiques qui se poursuivent aujourd'hui - offrent au visiteur moderne un éventail très diversifié des monuments classiques du monde gréco-romain, enchâssés dans un paysage africain varié et souvent admirablement conservés ou restaurés. Les sites les plus importants, Cyrène, et surtout Lepcis Magna, restituent le cadre d'une vie urbaine dont les sculptures et les mosaïques conservées dans les musées suggèrent en partie le décor. Liste des sites étudiés : Cyrène, Apollonia, Ptolémaïs, Lepcis Magna, Oca (Tripoli), Sabratha.
La Grande Mosquée des Omeyyades - Damas
ISBN : 9782742790326
Édifiée par le sixième calife omeyyade, le conquérant al-Walid (705-715), pour la plus grande gloire de l’islam, de la dynastie et de sa personne, sur l’emplacement d’un ancien temple païen d’Hadad-Jupiter devenu église depuis Théodose, la grande mosquée de Damas fut d’emblée considérée comme l’une des merveilles du monde, surpassant en beauté et en majesté toutes les créations du calife et de son père, ‘Abd al-Malik, à Jérusalem (Dôme du Rocher, mosquée al-Aqsa) ou à Médine. Géographes, historiens, voyageurs : al-Idrisi, Benjamin de Tudèle, Ibn Battuta, Ibn Khaldun, rivalisèrent de superlatifs pour en louer le caractère unique; jusqu’à cet ambassadeur de Byzance qui, selon la chronique, tomba évanoui en découvrant l’intérieur de la salle de prière! Cette universelle admiration tient d’abord à l’ampleur de ses dimensions et à l’audace de sa conception architecturale, tranchant avec celle des mosquées précédentes pour mieux rivaliser avec les plus fameuses églises de la Syrie. L’immense salle de prière, désormais séparée de la cour par une façade monumentale, adopte le plan basilical d’inspiration antique et se développe de part et d’autre d’un “transept” médian, déployant ses colonnes de marbre à chapiteaux corinthiens, reliées par des arcs outrepassés selon la tradition byzantine. La coupole à tambour octogonal, les trois minarets, la cour pavée de marbre blanc, entourée de piliers et de colonnes alternées, les portes ouvragées, la Maison de l’argent (Bayt al-Mal), de structure octogonale, elle aussi, et construite selon la technique byzantine: tout porte la marque d’un grandiose dessein. Mais la merveille des merveilles, ce sont les mosaïques. En grande partie détruites par l’incendie de 1893, elles ornaient originairement les murs de la salle de prière et des vestibules, les murs de fond des portiques ainsi que tous les piliers. Un grand panneau, redécouvert en 1927 sur le mur du portique ouest et restauré depuis, est à lui seul un chef-d’oeuvre artistique absolu. La richesse chromatique, incluant une gamme de quarante tons :douze verts, neuf bleus, cinq violets, plusieurs tons d’or et d’argent, est accentuée par les incrustations de nacre illustrant la lumière, symbolique, des lampes omniprésentes dans le décor. L’univers entier est représenté en ce lieu qui s’affirme le centre du monde : la luxuriance d’une nature souvent qualifiée de “paradisiaque” ; la théâtralité des architectures de villes et de palais qui rappellent les plus glorieuses créations de Rome et de Byzance, à Pompéi, à Boscoreale, à Sainte-Marie-Majeure, à Saint-Georges de Salonique, au Grand Palais des empereurs de Constantinople. Livre de splendeurs, d’érudition aussi. L’auteur relate en détail, citant chacune des sources, la lente redécouverte par l’Occident d’un lieu dont il était exclu et dont il refusa longtemps, jusqu’au milieu du siècle dernier, d’attribuer la création à l’islam, prétendant que la mosquée n’était rien d’autre que l’ancienne basilique chrétienne. Ainsi, le livre participe-t-il de l’incessant mouvement de reconstruction et de restauration qui, au fil des siècles et de leurs catastrophes, séismes et incendies, rétablit dans sa gloire l’unique, la sans pareille mosquée des Omeyyades.