Livre
8 Article(s)
V13 - Chronique judiciaire
ISBN : 9782818056066
V13 : c'est le nom de code du procès des attentats terroristes qui, le vendredi 13 novembre 2015, ont causé 130 morts au Stade de France, sur des terrasses de l'est parisien, dans la salle de concert du Bataclan. 14 accusés, 1800 parties civiles, 350 avocats, un dossier haut de 53 mètres : ce procès hors norme a duré neuf mois, de septembre 2021 à juin 2022. Je l'ai suivi, du premier au dernier jour, pour l'hebdomadaire L'Obs. Expérience éprouvante, souvent bouleversante, fascinante même quand elle était ennuyeuse. Une traversée.
Tous passaient sans effroi
ISBN : 9782818061688
La ville était sombre, ce soir-là, comme sans doute elle devait l'être le soir de novembre 1942 où Melville avait dîné avec le médecin ivre.
Bye bye Babylone - Beyrouth (1975-1979)
ISBN : 9782818046937
Dans ce livre, il y a des chewing-gums et des kalachnikovs. Il y a des bonbons, des chocolats, des barbes à papa, des bombes, des obus, des missiles et des grenades, des armes en tous genres. Il y a des Smacks, du Bonjus, et des roquettes de 140 mm. Il y a moi et mon petit frère, il y a des miliciens et des miliciennes, des phalangistes, des palestino-progressistes, des nassériens, des tigres, des fidayins, des moudjahidins et des mourabitouns. Il y a des leaders politiques. Des lugubres, des cruels, des cyniques, des monstres, ils planent sur la ville. Il y a des keffiehs, des treillis, des lunettes de soleil, des croix et des turbans, des chemises hawaiiennes et des sahariennes. Il y a les néons de Hamra et le hamburger du Holiday Inn, la bataille des hôtels et le massacre des camps, l'incendie des souks et le pillage de la rue des Banques. Il y a des enlèvements, des explosions, des assassinats, des rafales de mitraillette, et des cigarettes. Des Gitanes, des Marlboro, des Dunhill, des Viceroy, des Winston, et surtout des Kent. Des cendriers, des allumettes, des briquets Cartier en or, de la fumée, beaucoup de fumée, et du feu. Il y a des cartes à jouer, des dessins animés, des bandes dessinées, des jeux de société, des Matchbox, des bulles de savon, une panoplie d'Indienne et ma collection d'éclats d'obus. Il y a le magasin de mon grand-père et le foulard en soie de ma grand-mère, la Nivea de ma nounou et le Petzi de Walid. Il y a des cinémas en feu, le Roxy, le Radio City, le Dunia, l'Empire, le Rivoli, et des hôtels en flammes, le Palm Beach, le Vendôme, le Saint-Georges, le Phoenicia, l'Alcazar. Il y a la ligne de démarcation et la corniche de Manara. Dans ce livre il y a Beyrouth, en feu, en flammes, en étincelles, en explosions, dans le noir absolu, il y a Beyrouth qui brille.
Attends voir
ISBN : 9782818055014
Pendant longtemps on a cru que le méchant était Ray Duluc. Il faut dire qu'il avait le profil : des meurtres, des vols de pâtisseries (cookies, flans), des faux en écriture, des rôdes sur le darknet et les sorties d'école. Ce n'était pas exactement un bon bougre. Mais comme a dit la cheffe : "Ca n'en fait pas pour autant un coupable - en tout cas pas coupable de ça".
La Treizième Heure
ISBN : 9782818055861
Quand sonnera la Treizième Heure, qui est aussi l'heure de nous-mêmes, elle nous trouvera bien éveillés, tous nos sens en alerte, absolument prêts pour le triomphe de l'amour.
Toutes les vies de Théo
ISBN : 9782818062883
- On aurait voulu inventer ta vie, Théo, qu'on n'aurait pas osé, dit Léa. Tu auras passé la première moitié à vouloir être juif et la deuxième à vouloir être arabe. - Et toi, à vouloir oublier que tu étais juive puis à t'en vouloir d'avoir voulu l'oublier, dit-il du tac au tac. - Au moins, moi, je me débrouille avec ce que je suis. Mais qui sait, un jour, tu seras peut-être toi-même...
Mon Port de Beyrouth - C'est une malédiction, ton pauvre pays !
ISBN : 9782818052440
Les silos détruits, tout devenait possible, rien n'empêcherait plus Beyrouth de sombrer dans les ténèbres. J'ai ressorti une carte de la ville. Elle est dépliée par terre depuis des semaines. Je mesure les distances. L'appartement de mes parents est à 825 mètres des silos du port. La maison de ma grand-mère, rue Pasteur, à 650 mètres. Sahar, elle, était sur le quai. Elle a filmé la dernière scène.