Il y a longtemps que je t'aime - Petite fabrique des rêves et des réalités
ISBN : 9782253127611
Il me semble souvent que j’écris des romans comme le ferait un cinéaste, et j’ai eu le sentiment très net de réaliser mon film, Il y a longtemps que je t’aime, comme un écrivain compose un roman. Une fois le tournage passé, une fois le film achevé, je n’en avais pas fini avec l’aventure. Le désir de la réexplorer avec le recul, et avec les mots – ceux de l’écrivain ? ceux du cinéaste ? –, s’est alors imposé. J’ai songé aux décors, aux comédiennes, aux techniciens, au cadre, aux figurants […]. Bref, j’ai tenté de constituer un making of d’un genre particulier qui ferait comprendre la double nature qui est la mienne. Et il me semble aujourd’hui, grâce à ce petit livre qui peut se lire aussi comme une autobiographie fragmentée, tendre encore davantage la corde sur laquelle j’essaie de cheminer, depuis longtemps déjà. P. C.
Au revoir Monsieur Friant
ISBN : 9782253100294
Les oeuvres peintes sont souvent de grands miroirs qui nous invitent à nous contempler. Notre matière profonde se mêle à celle que le peintre a déposée sur la toile. Ainsi naissent des frères parfois. Emile Friant, bien que né un siècle avant moi, en est un. Dans ce roman, j'ai voulu parler de lui, et parler de moi à travers lui, mener en quelque sorte une conversation imaginaire et sincère. Il s'est écrit alors que j'avais publié deux ou trois livres seulement, et il y en a eu bien d'autres depuis, mais de tous, c'est celui qui a laissé le plus de traces en moi. Sans doute parce qu'il recèle une fraîcheur et un élan que le temps n'est pas parvenu à faner P. C.
La petite fille de Monsieur Linh
ISBN : 9782253115540
LA PETITE FILLE DE MONSIEUR LINHC'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu'il s'appelle ainsi. Debout à la poupe du bateau, il voit s'éloigner son pays, celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l'enfant dort. Le pays s'éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l'horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette. P. C.