L'opportunité de vivre - Ultimes études
ISBN : 9782130876281
Continuer de vivre ou décider d'en finir, c'est une question d'opportunité plutôt que de principe : telle est la leçon d'Epicure, des stoïciens et de Montaigne. Encore faut-il être vivant pour en décider. L'opportunité de vivre est donc première (puisque toutes les autres la supposent), aux deux sens du mot " opportunité " : comme ce qui convient au moment ou aux circonstances, et comme occasion favorable (le kairos des Anciens). L'opportunité de mourir est par nature exceptionnelle (elle ne peut se concrétiser qu'une fois). C'est donc l'opportunité de vivre qui est la règle, par nature quotidienne, et qui requiert tous nos soins. Et c'est l'objet même de la philosophie, celle qui ne nous apprend à mourir, comme disait Montaigne, que parce qu'elle nous apprend d'abord à vivre. Il n'est pas vrai, malgré Camus, que le suicide soit le seul " problème philosophique vraiment sérieux ". Mais que vaudrait une philosophie qui n'aiderait pas à juger – non une fois pour toutes mais en fonction des circonstances – que la vie, comme disait encore Camus, " vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue " ?
Le bonheur, désespérément
ISBN : 9782290170274
Qu'est-ce que je serais heureux si j'étais heureux!» «Cette formule de Woody Allen dit peut-être l'essentiel : que nous sommes séparés du bonheur par l'espérance même qui le poursuit. La sagesse serait au contraire de vivre pour de bon, au lieu d'espérer vivre. C'est où l'on rencontre les leçons d' Épicure, des stoïciens, de Spinoza ou, en Orient, du Bouddha. Nous n'aurons de bonheur qu'à proportion du désespoir que nous serons capables de traverser. La sagesse est cela même : le bonheur, désespérément.»
C'est chose tendre que la vie ; entretiens avec François l'Yvonnet
ISBN : 9782253132127
« Citons une dernière fois la formule de Montaigne, qui pourrait servir de titre à notre livre : "C'est chose tendre que la vie, et aisée à troubler..." La philosophie, pour la plupart d'entre nous et quoi qu'ait pu prétendre Épicure, n'abolit pas ce trouble, toujours possible, mais rend cette tendresse-là un peu plus précieuse, un peu plus consciente, un peu plus réfléchie, un peu plus forte, un peu plus libre, un peu plus sage... Puis il y a le plaisir de penser (...). Penser sa vie, et vivre sa pensée, du moins essayer... C'est la philosophie même. » Stimulé par les questions de François L'Yvonnet, André Comte-Sponville revient sur son parcours personnel et professionnel, tout en abordant les
L'amour la solitude
ISBN : 9782253066996
André Comte-Sponville L'amour la solitude L'amour, la sexualité, le désespoir, la solitude, la sagesse. Pour André Comte-Sponville, proche en cela des dizaines de milliers de lecteurs qui ont plébiscité son oeuvre, la philosophie n'a d'intérêt que si elle reste au contact de la vie vécue, de l'expérience quotidienne, qu'elle nous aide à éclairer et à approfondir. Dans ces entretiens avec une romancière, un poète et un jeune philosophe, il aborde en toute liberté les grands thèmes qui charpentent son oeuvre, n'hésitant pas à dévoiler son parcours personnel pour montrer comment une existence peut être illuminée par la pensée des grands auteurs. Et c'est finalement une invitation à partir nous-mêmes à leur rencontre, de façon à la fois intime et libre, qui
Le bonheur, désespérément
ISBN : 9782290385036
"Qu'est-ce que je serais heureux si j'étais heureux ! " Cette formule de Woody Allen dit peut-être l'essentiel : que nous sommes séparés du bonheur par l'espérance même qui le poursuit. La sagesse serait au contraire de vivre pour de bon, au lieu d'espérer vivre. C'est où l'on rencontre les leçons d'Epicure, des stoïciens, de Spinoza ou, en Orient, du Bouddha. Nous n'aurons de bonheur qu'à proportion du désespoir que nous serons capables de traverser. La sagesse est cela même : le bonheur, désespérément. André Comte-Sponville
Le goût de vivre
ISBN : 9782253166597
Philosopher pour tous, sans préparation, sans précaution, et dans la langue commune : tel était le pari d'Alain, dans ses célèbres Propos. Tel est celui d'André Comte-Sponville, dans les siens. La philosophie, pour lui, est le contraire d'une tour d'ivoire ; elle n'existe que dans le monde, que dans la société, et d'autant mieux qu'elle ne cesse de s'y confronter. Écrire dans les journaux, c'est penser dans la Cité, comme il convient, et pour elle. Ces 101 propos, le plus souvent inspirés par l'actualité, constituent la plus vivante des introductions à la philosophie, mais aussi davantage : un livre de sagesse et de citoyenneté.Une suite de courts textes toujours stimulants, à l'intérieur desquels le lecteur peut vagabonder « à sauts et
Le capitalisme est-il moral ?
ISBN : 9782253117223
Le capitalisme est-il moral ? Nul ne peut se soustraire à la question puisque aucun d'entre nous n'échappe ni à la morale ni au capitalisme. On parle d'un 'retour de la morale', y compris dans les entreprises. Mais cela ne va pas, le plus souvent, sans beaucoup de confusions. Si 'l' éthique paie', comme on dit outre-Atlantique, en quoi cela relève-t-il encore de la morale ? Et si elle ne paie pas, en quoi cela concerne-t-il l'entreprise ? Prétendre marier le marketing et l'éthique (ce que certains appellent le markéthique !), n'est-ce pas confondre des ordres différents, et escamoter le problème au lieu de le résoudre ? Contre quoi le propos d'André Comte-Sponville est surtout de clarification : il s'agit
Que le meilleur gagne ! - Réflexions sur la place du sport dans nos sociétés
ISBN : 9782501167000
Le sport... Tout le monde en parle, mais sans vraiment le définir. Quel pan de nos activités humaines recouvre-t-il exactement ? Quel rôle joue-t-il dans le développement de chacun ? Quelle place occupe-t-il dans nos sociétés ? Sait-il justement rester à sa place ? Quelles valeurs véhicule-t-il ? Et que penser du sacro-saint football ? Autant de questions auxquelles André Comte-Sponville s'efforce de répondre avec honnêteté et acuité dans cette série d'entretiens menés tambour battant. Il y expose ce qui, selon lui, constitue les vertus et les limites du sport, et analyse avec passion et humour les phénomènes et enjeux clés de cette thématique trop peu explorée.
Petit traité des grandes vertus
ISBN : 9782253257523
Mieux vaut enseigner les vertus, disait Spinoza, que condamner les vices. Il ne s'agit pas de donner des leçons de morale, mais d'aider chacun à devenir son propre maître, comme il convient, et son unique juge. Dans quel but ? Pour être plus humain, plus fort, plus doux, plus libre. Les vertus sont nos valeurs morales, mais incarnées : toujours singulières, comme chacun d'entre nous, toujours plurielles, comme les faiblesses qu'elles combattent ou redressent. Il n'y a pas de Bien en soi. Le bien n'existe pas ; il est à faire, et c'est ce qu'on appelle les vertus. Ce sont elles que je me suis données ici pour objet : de la politesse à l'amour, dix-huit chapitres sur ces vertus